Lenteur
Il y a la chaleur, celle qu'on a attendue si longtemps et qui pèse désormais si lourdement sur nos têtes, ralentissant les gestes, ramollissant les cerveaux. Celle qui nous fait chercher l'ombre, espérer la douche rafraîchissante, celle qui nous effeuille et nous fait relever nos cheveux pour découvrir nos nuques moites. Celle qui nous empêche de bien dormir la nuit, quand nul vent ne vient faire baisser de quelques degrés les températures. Celle, aussi, qui nous fait réaliser que l'été est là...
Il y a l'été, donc. Les cours d'écoles qui se vident, les adieux et les au-revoir qui s'échangent, les vacances qui se préparent, qui se rêvent, qui se vivent déjà pour certains. Les conversations finissent toujours par y venir, quel que soit le contexte, et l'éternel "ça va ?" se double désormais du saisonnier "Bientôt les vacances ?"...
Je les attends avec impatience. En fait, je crois que j'attends celles des autres plus encore que les miennes. Être soulagé(e) de certaines présences, c'est déjà être en vacances, par certains côtés.
Et puis, il y a l'espoir qu'après plusieurs semaines de coupure, dont on espère qu'elles seront reposantes, on saura repartir sur de meilleures bases. Le mois de septembre a cela de commun avec son ami Janvier qu'ils donnent souvent lieu à toute une liste de nouvelles résolutions, à des velléités de nouveau départ.
Pour l'heure, je digère un déjeuner trop copieux dans un bureau déserté dont seuls les bruits de mes doigts sur le clavier et du ronron de la clim viennent troubler le silence. Adossée au dossier de mon fauteuil, la tentation de la sieste n'a jamais été si grande. Je serais presque bien, si je n'étais pas ici.