Lucidité... sans effet
Je suis lasse que ce blog ne soit que le réceptacle d'une sempiternelle jérémiade.
J'aurais aimé qu'il soit un endroit de vie, un endroit où il fasse bon passer et se poser, quelques secondes ou quelques minutes, avant de repartir, l'âme plus légère, vers le quotidien et la réalité ou vers d'autres cercles internautes. J'aurais aimé voir d'autres mots revenir en boucle que "fatigue" et ses synonymes. Mais dans la vie, on n'a pas toujours ce qu'on veut, il paraît.
Il faut dire que je ne fais pas non plus tout mon possible pour que les choses s'améliorent. Voilà plusieurs semaines que je ne pense pas avoir éteint la lumière avant 23 heures, alors que chaque nuit était de qualité plus médiocre que la précédente. Je me trouve confrontée au dilemme habituel de la personne fatiguée, à qui le temps semble filer entre les doigts et qui a l'impression de ne jamais en avoir de reste pour faire ce dont elle a vraiment envie. Alors je tire sur la corde, grignotant sur mon temps de sommeil pour aligner quelques rangs de tricot, dont je défais d'ailleurs systématiquement la moitié pour cause d'erreur d'étourderie.
Je suis fatiguée, au point d'oublier la fin de ma phrase avant d'être arrivée au milieu, au point d'avoir constamment froid, au point d'être en colère ou énervée plus souvent qu'à mon tour, au point de laisser des crétins qui ne le méritent pas me pourrir l'existence.
La vie n'est qu'un éternel recommencement...
Et vivement les vacances.