Spleen estival
Le vent dans les feuillages, qui modère la brûlure du soleil.
L'eau de la piscine, juste à la bonne température, rafraîchissante sans être froide, ni trop chaude.
L'Acrobate tout nu, enfin, comme promis, et qui en profite pour affiner son sens de l'équilibre.
Ses premières positions assises réussies seules, les bras à l'équerre pour vérifier que oui, vraiment, il tient. Et dans la foulée, ses premières mises à quatre pattes, dans des positions encore un peu flageolantes, mais qui s'affirment de jour en jour, d'heure en heure.
Son appétit qui ne se dément pas, sa gourmandise, sa curiosité devant les nouvelles saveurs, dont bien peu sont rejetées ; la carotte seule devra attendre encore un peu...
Les nuits, de nouveau (toujours ?) coupées en deux, ou plus. Petite râlerie ou grosse crise, c'est la loterie épuisante, tirage quotidien, à tous les coups l'on gagne !
La fatigue qui reste, malgré ce rythme plus lent, la coupure qui ne se fait pas. Peut-il s'agir véritablement de vacances quand la tension demeure si forte entre (celui qui l'on n'appelle plus guère) l'Amoureux et moi ? Nos espoirs, mes espoirs, tenaient dans ces quelques semaines de trêve estivale.
L'avenir, noyé dans un brouillard bien gris...
(Et une capacité à me connecter très aléatoire, et très instable - pardonnez-moi mes silences, je vous en prie !)