Perplexité
Depuis cette visite chez la sage-femme, sa remarque me trotte dans la tête. "Ca n'est quand même pas facile..."
Pourtant, je n'ai pas l'impression que l'Acrobate soit un bébé difficile. Je ne peux guère lui reprocher que deux choses : avoir souffert de coliques monstrueuses, et être un petit et mauvais dormeur. Cela en fait-il un bébé difficile ? (Telle ??) Ou bien est-ce moi qui n'arrive pas à assumer ?
Son côté mauvais dormeur donne des nuits hachées dont l'absence (ou l'existence très limitée et épisodique) de siestes liée à son côté petit dormeur ne me permet pas de récupérer, moi qui suis si sensible à la fatigue. Et je m'épuise en questions stériles : son cahier me dit que depuis les vacances, les nuits où il alignait comme avant 6 heures de sommeil se sont comptées sur les doigts d'une main (et encore - d'une main mutilée...). Est-ce la faim qui le réveille si fréquemment la nuit ? Faut-il que nous envisagions de lui donner un biberon au lieu de la dernière tétée ? Ou bien sont-ce des maux de ventre qui le dérangent, lui dont nous entendons encore régulièrement gargouiller le petit bidon, même si on ne peut plus guère parler de coliques ? Et dans ce cas, à quoi est-ce dû ? Faut-il que j'arrête de consommer des produits laitiers, pour détecter une éventuelle intolérance aux protéines de vache ? Mais il faut au moins trois semaines pour que le test soit parlant. Et moi qui ne mange déjà quasiment pas de viande, vais-je réussir à lui apporter tout ce dont il a besoin si je supprime aussi les quelques produits laitiers qui nous fournissaient l'essentiel de notre calcium et de nos protéines ?...
Et j'en reviens à cette remarque, encore et toujours, comme une obsession. Et je me demande laquelle de nous deux a raison. Est-ce elle, et moi qui, en mère aveuglée par l'amour qu'elle porte à son petit, ne vois pas l'évidence ? Ou bien suis-je de ces personnes qui ne donnent à voir que le pire, incitant les autres à penser que leur vie est bien dure et misérable ? Oh, pitié ! faites que je ne sois pas de cette engeance-là !
Et pourtant... n'ai-je pas tendance à présenter le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein ? Il n'est qu'à relire les billets de ce blog, comme de son prédécesseur. Dans la plupart, que fais-je, à part me plaindre ??...
Les leçons de vie vous arrivent parfois de manière bien surprenante...