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Hérissonnades et acrobaties
2 février 2009

Marquée

De sa vie toute nouvelle, la mienne restera marquée à tout jamais.

doudouIl y a les petites choses qui font sourire ou rire, qui vous disent à quel point vous êtes en amour avec ce petit être issu de vos entrailles - la fatigue et l'énervement qui s'envolent au moindre de ses gazouillis, les larmes dans vos yeux en l'entendant pleurer de douleur quand les coliques frappent, encore et encore, le laissant misérable et épuisé, le fourmillement désormais familier au bout des seins quand c'est la faim qui le pousse à appeler...
La semaine dernière, quand il s'est enfin endormi dans sa nacelle, bercé par le mouvement de balancier d'une poussette manipulée par son papa, au terme d'une soirée éprouvante, c'est bien moi que son doudou est venu consoler de ce couffin vide à côté de mon lit, de cette solitude toute neuve, déchirante. Même pas honte. Enfin, pas trop...

Et puis il y a les traces physiques, éphémères ou plus permanentes - ces zébrures violettes, si impressionnantes sur mes hanches, plus fines mais tout aussi désolantes sur mes cuisses et mon ventre, ultime souvenir de son passage vers une vie nouvelle ; la raideur de mon coccyx et de mon sacrum, en fin de journée, quand la fatigue commence à peser ; et cette douleur vive, si vive, à l'épaule gauche, l'épaule du bras sur lequel il aime tant reposer en position ventrale quand les coliques viennent le déchirer.
Cette douleur, d'abord intermittente, et désormais permanente, qui accompagne chaque mouvement, et me fait appréhender la prochaine colique, maintenant que nous sommes à nouveau seuls tous les deux toute la journée...

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